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+ KÉP, JELENLÉT, KENOZIS ?

lettres, d’un corps et d’un trait. Ouvrier du drame, accomplissant,
incarneur resurgissant, déivreur, il lève debout et en vie devant nous le
visage humain croisé au visage invisible : tout ce qu'il y avait écrit dans
la Loi et les Prophètes, il nous le donne en danse, d’un seul mouvement,
d’une parole — et d’une bouchée, comme un dieu dansant au travers de
la mort. Dansant et comestible. La preuve de la lettre c’est l’incarnation.
Il achève et accomplit en chair, par sa chair, et d’un regard fraternel sur
notre chair (parce qu’il est venu partager notre chair avec nous), tout
ce que l’Ecriture disait il prouve d’un corps, par sa danse résurrectionnelle,
tout ce qui gravitait dans l’Écriture. Toutes les lettres, ils les réunit d’un
souffle dans son mouvement : il vient prouver d’un corps offert, d’un
corps ardent, tout ce que l’Écriture disait. Et, matériel, il se mange.

Par descente, par don, par niement — c’est-à-dire par renaissance,
perte et renversement d’amour -, il vide dieu : il se vide de Dieur et
l'offre. Il est le dieu se vidant et s’offrant : « Homme de Douleur »,
« Adam à l'envers », « Dieu de joie », « Homme aux outrages » livré en
attraction, «Janus Réversible», « Verbe inverseur qui respire », « Dieu
de passage », « Délivreur », « Lieu du vide qui respire », « L’Un d’entre
Lui », « Dieu de notre corps qui respire et de l'esprit inverseur ». Versatile,
il t'offre à lui. Dieu du renversement — de notre corps qui respire, de
l'esprit inverseur.

C’est ce que fait le Christ sur la scène du dogme. Il nous conduit au
lieu du drame : exaltation et libération de la logique de la mort.

C’est un secret rythmique dans la parole et la pensée : écrit dans
notre corps au plus profond, il y a sa signature, sa marque, le signe de
la criox de réversibilité qui respire, son sceau : le saut pascal. Notre
respiration qui — à chaque huitième seconde — renaît d’avoir passe la
mort. Il nous a rythmiquement signés au fond de notre corps par la
respiration. Par le souffle et l’esprit qui respirent — et par la pensée qui
cherche et se retourne, brüle les mots —, nous portons en nous la marque
du dieu inverseur de la mort. Lair de la résurrection est au plus profond
de nous. Nous portons, écrite dans le corps la marque du dieu renversant.
Le passage du ressuscité est au fond de notre souffle.

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