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ou, plus exactement, politiques. D’autre part, ils peuvent également choisir de contrôler leurs émotions et leurs instincts et formuler de nouveaux désirs pour eux-mêmes, qui se conforment au cadre objectif fourni par les normes juridiques et morales existantes. Ce livre s'intéresse a ces décisions éthiques internes propres à l’individu dans certaines situations régies par la loi. Pour être clair, je ne dis pas que la seule source d’un mode de vie éthique est la loi ou la morale qui s’y manifeste (dans un sens non positiviste). Je ne pense pas non plus que la loi soit capable d’aider les gens dans chaque décision éthique. En termes simples, je pense que la confrontation des individus avec la loi leur présente non seulement un dilemme juridique ou moral, mais aussi un défi éthique. La responsabilité juridique et morale signifie que nous devons être responsables de notre comportement envers les autres. La responsabilité éthique, par contre, signifie que nous sommes également responsables vis-à-vis de nous-mêmes. C’est finalement le caractère en tant que produit de la vie qui crée un lien entre les pulsions intérieures, les désirs et un mode de vie généralement juste. Le caractère est une image globale de toutes les décisions éthiques d’une personne, pas une simple somme ou moyenne de celles-ci. Si l'aspect individuel, éthique, est pris en considération lors de la définition du droit, la perspective positiviste selon laquelle le droit est un fait postulé et rien d’autre ne sera plus une approche intéressante. Il est inutile de parler de faits si lon ignore l’impact réel sur les individus. D'un autre côté, il devient également clair que l'individu est responsable de choisir comment s'identifier à la meilleure interpretation morale de la loi, comme le prescrit l’approche non positiviste. L'approche éthique du droit discutée dans ce livre touche donc à la fois au positivisme et au non-positivisme, mais elle n’est identique à aucun d’entre eux et, en tant que telle, elle ne peut fournir d'arguments décisifs en faveur de l’un ou l’autre. Étant donné que cette discussion porte sur le droit, il convient 15