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DE LA BONNE MONNAIE II. Quel degré de stabilité convient-il d’assurer a chacune des propriétés ci dessus désignées, guant a leur division, aliénation etc. III. Par guels modes procurer la stabilité reguise (lois successorales ou autres institutions etc. ...) Le Président de la commission du régime corporatif présente son rapport dont les conclusions sont également adoptées ainsi que le questionnaire qui lui fait suite. COMMISSION DU RÉGIME CORPORATIF La société est désorganisée, ou, si l’on veut, elle n’est, suivant une parole royale très profonde, “organisée que pour être administrée. » Elle n’est plus un être vivant où chaque organe autonome dans une juste mesure joue un rôle et exerce une fonction, elle est un mécanisme composé de rouages plus ou moins ingénieusement assemblés obéissant à une force centrale motrice toute puissante ; bref, elle est un automate, et n’offre plus que l’apparence et l'illusion d’un corps animé. La cause de cette dissolution est dans la destruction des organismes, l’on pourrait dire, des cellules sociales qui composaient le corps vivant de la nation ; l'effet direct de cette pulvérisation a été partout, avec la prédominance d’un individualisme sauvage, le triomphe brutal du nombre s’incarnant dans le despotisme d’un seul ou d’une foule. Dès lors le remède est tout indiqué. Il se trouve dans le rétablissement d’un régime corporatif. L'établissement de ce régime ne saurait être l'oeuvre de décrets a priori ; il faut par les idées, par les mœurs, par les encouragements, les faveurs, l'impulsion efficace des pouvoirs publics et la reconnaissance légale d’un droit propre, préparer activement l'établissement du régime corporatif indispensable à l’ordre social selon un plan général conforme à la nature des privés, en même temps qu'aux fins sociales dernières auxquelles il doit conduire. L'on peut définir de la sorte ce régime : Le régime corporatif est le mode d'organisation sociale qui a pour base le groupement des hommes d’après la communauté de leurs intérêts naturels et + 198 +