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CANADIAN LANDSCAPES/ PAYSAGES CANADIENS

an apocalyptic landscape. Later, in the third part of the trilogy, the forest takes
the place of the village. In all the three novels, a dichotomy between inside and
outside can be observed. We see the interior of the car, the cabin, and the
forest as spaces protecting the anonymous hero against the hostile landscape
reigning outside. It is above all the village which provides the narration with
a space cut off from the rest of the world, as is the forest later in the trilogy. A
space of protection, the source of wood and game, but also that of danger and
the threat of the unknown, the forest and its borders allow for the construction
of a space of tension. In our paper, we will analyze the (post-)apocalyptic spa¬
tiality of the above works in the context of Quebec literature, and how this
spatiality relates to abandonment, isolation, separation, fear, and the feeling
of threat.

Keywords: Christian Guay-Poliquin, contemporary québec literature, apo¬
calyptic landscape, spaciality

INTRODUCTION

Christian Guay-Poliquin, auteur vedette de la littérature québécoise contem¬
poraine, a lancé sa carriére littéraire en 2013 par la publication de son roman
Le fil des kilometres chez La Peuplade. C’est dans la méme maison d’edition
québécoise que ses suites, Le Poids de la neige et Les ombres filantes sont parues
plus tard. Couronnée d’emblée par un succés phénoménal, le deuxiéme volet
de la trilogie lui a remporté le Prix du Gouverneur général. Le motif commun
de ces trois romans est la survie: celle d’un homme exposé aux situations
extrêmes et à l'hostilité de la nature dès le retour dans son village natal après
une odyssée à travers un paysage apocalyptique, et plus tard, dans le troisième
volume de la trilogie, dans la forêt.

Tout à travers les trois livres, dans la voiture, dans la cabane ou dans la forêt,
une dichotomie entre l’intérieur et l’extérieur prend lieu. C’est avant tout le
village entouré par la forêt qui fournit à la narration un espace serré, coupant
l'univers du village du reste du monde, comme c’est également plus tard la
forêt. L'espace de la protection, la source du bois et du gibier, mais aussi du
danger et de la menace de l'inconnu de l’autre côté, la forêt et son cadrage
permet de construire un espace de tension.

Cette dichotomie peut également être expliquée par le concept de «garisson
mentality »? — un terme introduit par Northrop Frye (225). Selon lui, le regard
des personnages est tourné vers l'extérieur qui les menace et de cette raison,
ils essaient de construire les murs pour se protéger. De plus, à son avis,

? mentalité de garnison

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