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DE LA BONNE MONNAIE prématuré. Les chambres de commerce, de notaires, d’avocats contiennent de précieux germes qu'il s’agit de protéger en leur accordant une représentation propre dans Les assemblées législatives. L'exemple poussera d’autres chambres à se former et un gouvernement intelligent en tirera parti. En somme, l'application du régime corporatif n’est pas proche. Si néanmoins ce sujet est proposé à nos études, c’est que nous éprouvons le besoin de nous orienter d’avance sur le point d’arrivée, afin de ne pas nous égarer en route dans le choix des mesures que nous pouvons être appelés à recommander pour la réforme sociale. A ce titre, j'approuve l’étude des questions 5, 6, 7, 8 et 9. On s’apercevra cependant promptement qu’il est impossible de généraliser et que les réponses varieront suivant les pays, voire méme les provinces. La question 10, dans mon opinion, devrait étre placée en téte du questionnaire. Pour mon compte, je crois avoir contribué a la résoudre par les quelques réflexions qui précédent. Quant a la question 11, je voudrais l’écarter a priori, car je ne saurais imaginer un seul argument, si faible soit-il, en faveur d’une entente internationale pour l’adoption du régime corporatif 4 moins que par ce terme : entente internationale on ait voulu suggérer, non un accord diplomatique, mais un simple échange d’idées pour les études sociales. Dans ce dernier cas, la question est superflue, puisque cet échange a lieu. Notes 1 Sièyes, Emmanuel-Joseph (1748-1836), ancien député du tiers Etat, rédacteur de la constitution de l’an 1791, puis conventionnel régicide, membre exclu de l’Académie Française (il était membre entre 1803 et 1816). L'auteur célèbre des pamphlets politiques, après avoir bandonné sa charge de prêtre en 1792, il devient partisan du culte de la Raison. 2 Klemens, Prinz von Metternich-Winneburg (1773-1859). Hommes d'Etat autrichien, ambassadeur en France entre 1806 et 1809, puis ministre des Affaires extérieures, il est l’âme du Congrès de Vienne. Chancelier en 1821, il ne sera renversé que par la révolution de Vienne de mars 1848. 3 Louis de Saint-Aulaire (1778-1854) était comte, non pas un marquis. Il était l'ambassadeur de la France auprès de la Cour de Vienne entre 1832 et 1841. + 106 +