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DE LA BONNE MONNAIE nombre croissant d’intelligences, et finissent par saisir l'opinion publique de doctrines qui ne paraissaient d’abord devoir rester l’apanage que de quelques esprits studieux, et n’avoir aucune chance de se voir traduites en faits et institutions. » « Pour doter nos sociétés d’études de ce lien bienfaisant, qui unit les efforts sans rien Oter a leur liberté, vous daignez leur offrir un point de réunion, oü les hommes peuvent se rencontrer, les idées s’échanger, et certains buts moraux se poursuivre en commun, dans une ville hospitalière et pieuse entre toutes, dans l'antique cité de Fribourg, et au palais épiscopal même où réside Votre Grandeur, connue, aimée et vénérée de tous les catholiques militants qu’Elle daigne appeler ses amis. » « Grâces à ces facilités providentielles nous avons pu concerter, et vous avez bien voulu reconnaître avec nous comme les moyens les plus propres à nous procurer le bienfait de l’union que nous poursuivons: D’abord, d’entretenir une correspondance suivie entre les susdites societes d'études, dûment constituées chez des nations voisines et affirmées dans chacune par la publication de leurs travaux ; à l'effet de procurer entre elles l'échange constant des renseignements et des idées sur la marche de ces travaux et de préparer les accords utiles à prendre sur les points qui sont plus particulièrement d'intérêt commun. Puis de favoriser la tenue de réunions générales annuelles et au besoin de réunions partielles entre les délégués de ces sociétés, réunions auxquelles pourraient être appelées même des personnes n’y appartenant pas encore, mais professant les mêmes principes et ayant marqué dans les mêmes études. Enfin Votre Grandeur a bien voulu se charger de tenir le Saint-Père et les sacrées congrégations que de droit au courant de ces études et de ces réunions, afin que leurs auteurs reçoivent ainsi la plus grande somme possible de directions et de bénédictions. Pour fixer les idées, nous joignons à l'expression de cet accord dont vous daignez prendre la tutelle un aperçu du cadre de nos études sociales et de l'esprit qui y préside. Nous prions Votre Grandeur de vouloir bien le porter dès maintenant jusqu'aux pieds du Saint-Père, comme un témoignage de notre humble dévouement à ses desseins et de notre filiale obéissance à son magistère.» III. PROGRAMME DES ÉTUDES A l’époque où Vinfluence de VÉglise sexercait dans toute la chrétienté, la législation de chacun des peuples qui la composaient, était pénétrée d’un certain nombre de principes communs qui servaient de base à l’ordre social. + 75e