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DE LA BONNE MONNAIE Paris. La nouvelle Union avait pour siége Fribourg et ses buts consistaient dans l'étude des problèmes indiqués par la Société des Nations. Mais cette nouvelle forme de coopération des catholiques sociaux était moins populaire dans les milieux ecclésiastiques que l’ancienne, et, par la suite, elle se révèlera moins efficace. L'ancien groupe plus ouvert aux questions fondamentales de la société, de l’économie, et on peut constater que parfois ses initiatives ont été étouffées : « On peut cependant reprocher à l'Union de Fribourg de s'être trop étroitement spécialisée, d'avoir laissé de côté bien des préoccupations immédiates, pour faire de la science économique pure. Je sais que Mgr Mermillod aurait désiré davantage et que son idée première était d'organiser un véritable centre international d'action catholique pratique. Pour ma part, malgré le précédent souligné ci-dessus, je ne suis pas d'avis d'entreprendre une concentration internationale des forces catholiques, avec des personnalités sans attache avec des institutions bien définies si illustres soient elles. s" Les idées de l’Union de Fribourg résonnent moins dans les documents pontificaux et synodaux : depuis Vatican II, la dissociation des plans religieux et politique a été favorisée ainsi que la « réflexion sur les nouvelles relations a établir entre doctrine et action. »® Ce groupe a laissé des documents divers sur son histoire et des sujets qu’elle traîta pendant neuf ans (de 1884 à 1893) qui sont conservés aujourd’hui à la Bibliothèque Cantonal et Universitaire, mais qui n’ont jamais été publiés de façon intégrale. C’est probablement à cause de cela que les études sur l’Union de Fribourg sont si peu nombreuses. Les auteurs se sont appuyés sur le premier (et unique) livre publié sur l’Union, celui de Cyrille Massart : L'Oeuvre sociale du Cardinal Mermillod : l’Union de Fribourg. Louvain, Ed. Universitaires, 1914. C’est l'ouvrage le plus connu, malgré ses fautes méthodologiques et son esprit romantique. Massart, en son temps, avait eu la possibilité de rencontrer les membres encore vivants de l’Union (il mentionne les noms de Goyau et de Kuefstein) mais vraisemblablement il s’est appuyé sur les procès-verbaux du groupe. Massart se réfère à certains documents et aux procès-verbaux de l’Union, sans références précises. Massard attribue la création de l’Union de Fribourg à Mermillod, en parlant de lui comme un promoteur actif du mouvement catholique social, dont l'oeuvre est une conséquence logique de son engagement en faveur des ouvriers. Cette opinion n’est pas justifiable. Mermillod n'était qu’un organisateur actif des réunions, personnage engagé, certes, mais qui n’a nullement contribué à l'élaboration des thèses. Massard dans l'esprit romantique de son catholicisme dévoué, argumente pour la participation active du pape Léon XIII et ne croit pas que l’encyclique publiée était un recul par rapport aux travaux préparatoires : « Mais l’Encyclique Rerum Novarum suprême récompense de six années de travaux a paru. xs" Cette approche, à la lumière des procès-verbaux et encore + 39 +
