Io non ho alcun diritto sugli scritti, memorie e decisioni ecc., della Societa
che si riuniva a Friburgo e della quale sono ancora indegno segretario degli
studi, ma non esito un instante ad assumermi la responsibilita perché Lei
abbia a profittare di tutto cio che a Friburgo é stato fatto e deciso e che da
me fu riprodutto e distribuito. Ella ha tutto il discermimento per prendersi
cio che val meglio... Come membro dell’Unione riceverete certo tutte le nostre
pubblicazioni circolari : se avete poi bisogno di qualche spiegazione o altro, non
avete che da rivolgervi al signor Soussens, redattore della Liberta di Friburgo,
ovvero a me. »°!
La grande question est sans doute celle de l'identification des auteurs de
Vencyclique. Car, depuis la publication du document, il existe plusieurs thèses
sur les influences et les tendances que l'acte pontifical devait subir. Goyau
et plus tard Massard déclarent unanimement que l’encyclique était au moins
suggérée par l’Union de Fribourg.® Mais le fait est que, comme le remarque
très justement Jarlot,® l’ordre corporatif défini et codifié en huit thèses en 1890
par l’Union de Fribourg ne se retrouve pas dans l’Encyclique. L'Union tenait
au courant le Saint-Siège par des moyens formels (adresses au pape, dossier
remis le 30 janvier 1888) ainsi qu’informels (correspondances officielles et
privées, audiences etc.).
Antonazzi raconte que le pape Léon XIII, lors d’une audience accordée à
Toniolo et a Salvatore D’Amelio au mois de février 1888, fit allusion au dossier
remis par Mermillod au nom de l’Union le 30 janvier. Le Souverain Pontife
aurait dit à propos de ce document que « l’Église a besoin de telles études ».5
Mais les documents qu’il avait eu la possibilité de lire jusqu’à cette date,
notamment le mémoire confidentiel et l’adresse au Saint-Père, ne contiennent
aucun renvoi à l’idée corporative. Que s’est il passé alors? Jarlot attribue ce
repentir à Léon XIII personnellement. Par quelle influence, par quel événement
l'ordre des choses s'est-il changé? Nous ne le savons pas réellement, mais des
hypothèses sont probables. Le Cardinal Gibbons était à ce moment à Rome
pour défendre l’organisation « Les Chevaliers du Travail », accusée devant le
Saint-Siège d’anarchisme et de franc-maçonnisme. Gibbons était en relation
étroite avec le pape et s’efforçait de lui montrer que partout en Occident et aux
Etats-Unis, tout s’orientait vers le syndicalisme de classe. Cette idée avait été
soutenue par l'autorité du Mgr Manning.
L'autre personnage d'influence était Toniolo qui, comme on l’a vu, n’a jamais
assisté aux conférences de l’Union, mais dans ses audiences privées a souvent
demandé au pape de laisser ouverte la question des syndicats simples.
Il est généralement reconnu que les idées de l’Union de Fribourg ont été
reprises plus tard par Pie XI (et aussi Pie XII). Talmy ose même prononcer
qu'il n'est pas « exagéré de dire que l’Ecole de La Tour du Pin a contribué à
l'élaboration de Rerum Novarum et préparé de loin Quadragesimo Anno. »®