lettre du 22 janvier 1889 de Milcent lors du décès d'Hervé Bazin,” bien qu'il
ait été de citoyenneté belge.
Le nombre élevé des Suisses s'explique avant tout par le choix du lieu
des rencontres. Fribourg est un canton gouverné à cette époque par les
conservateurs, dominé par des catholiques, pays où le Piusverein a été très
puissant dans les milieux ruraux. Ils sont plutôt des hommes d'oeuvres, mais à
partir de 1889 apparaissent des enseignants de l’Université naissante — dont la
création est très liée à la fondation de l’Union de Fribourg, comme le montre
la liste des premiers enseignants -, des ecclésiastiques, des gens de vocation
politique (Python, Decurtins, Feigenwinter, d’'Amman-Weck, le très jeune
Georges de Montenach, etc.).
Les Allemands et les Autrichiens sont presque sans exception des
représentants du Comité Libre. Cette organisation des laïques germanophones
avait été présidée par le prince de Loewenstein, ses collaborateurs étaient von
Blome, von Isemburg, von Kuefstein, von Pergen, Gideon-Dael von Koeth¬
Wanscheid, Alfons Maria von Steinlé, les RR PP Franz Schindler, Lehmkuhl,
Weiss et le Dr. Scheimpflug. La figure-clé dans l’organisation de cette section
nationale était le comte Anton Pergen (c’est lui qui recommende le baron de
Vogelsang et le comte Buquoy).”°
Les Italiens (Medolago-Albani, le comte Soderini et autres) représentent
l’'Opera dei Congressi, dont Toniolo était le personnage le plus illustre mais
aussi le plus taciturne.”’
« Presto pero si fece strada, anche a Friburgo, la fama di scienziato cattolico
che da noi godeva il Toniolo. E questo si deve sovratutto al Conte Medolago
Albani, col quale — come si é detto - il Toniolo era da pochi mesi entrato in
intima relazione. Il fatto si é che il Conte Alberto de Mun ed Henry Lorin, gia
dalla primavera del 1885, scrivono a Toniolo invitandolo per la riunione a
Friburgo dellautunno seguente. E poiche egli, nella sua abituale modestia, volle
schermirsene, si rivolsere al Conte Medolago sperando che la sua influenza
potesse essere decisiva sullottimo professore di Pisa ».?#
Cet organisme étant le plus puissant et le plus légitime de toutes les
organisations catholiques en Italie, puisque le groupement en parti politique
avait été interdit par le non expedit pontifical, qui interdisait formellement a
tout homme qu'il se présente comme candidat ou qu’il participe activement
aux élections du royaume. Dans ce groupe, les intérêts sociaux sont assez bien
représentés mais sur le plan international, ils se situent après des Allemands
et des Français. La nécessité de l’institutionnalisation de la coopération
internationale est impérative. Mermillod, en inaugurant la première session
de l’Union, argumente ainsi :
«Avantd'ouvrir la discussion, Monseigneur résume les causes quiontprovoqué
l'union et les événements qui l'ont précédée. Une de ces causes est l'exemple
donné par les ennemis de l'Église qui se concertent et cherchent à atteindre leur