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DE LA BONNE MONNAIE
politiques européens,’ entre vite en contact avec VOeuvre des Cercles, comme
en témoigne une lettre de De Mun de 1872 a Félix de Roguefeuil :
« Cher Monsieur,
Parmi les publications catholiques avec lesquelles il paraitrait nécessaire
détablir les relations réguliéres et périodiques, je vous rappelle : La
Correspondance de Genéve que vous connaissez certainement. Elle a des
attaches très directes avec la Cour de Rome, et est envoyée à certains journaux
catholiques, ainsi qu'à certaines personnes choisies, dans toute l’Europe pour
les tenir au courant des événements et des affaires qui intéressent le Saint-Père,
ainsi que du mouvement catholique général. Elle est rédigée par un groupe
d'hommes parmi lesquels Mgr Mermillod, le comte de Blome et le comte de
Pergen, tiennent, je crois, le premier rang et avec qui plusieurs d'entre nous
(moi en particulier), sont en relation. Elle paraît à Genève et ne reçoit pas
d'abonnements, mais des subventions. On nous l'envoye au Secrétariat ; et le
Numéro du 7 décembre contient, sous la rubrique : < Mouvement catholique >,
un article sur l'inauguration du dernier cercle de Lyon, trop flatteur pour moi,
mais qui témoigne d’une grande bienveillance pour l’'Oeuvre. Je crois qu’il y
aurait lieu d'envoyer régulièrement le bulletin et de négocier, amicalement, une
insertion périodique à la rubrique : < Mouvement catholique ». Ravelet vous
donnera sur La Correspondance de Genève tous les détails possibles. Je sais
qu’il est très au courant de ce qui la concerne. »°
Les Français se rattachent au Comité de Genève après la fondation de
l'Oeuvre des Cercles de l’avant-veille de Noël de 1871 à Paris.” De notre
point de vue il est important à noter que les personnages principaux de cette
organisation seront les partisans d’abord de Mun, plus tard de La Tour du Pin
au sein de l’Union de Fribourg. C’est la I section du Secrétariat général de
l’'Oeuvre qui jouera un rôle décisif dans l'élaboration des nouvelles doctrines,
sous la conduite de La Tour du Pin dont les idées seront mises en pratique plus
tard par les membres des cercles, ce qui expliquera d’ailleurs l'importance du
mouvement et de « l’école de La Tour du Pin ».? Cette « Ecole » exercera une
influence considérable sur l'ensemble des travaux de l’Union de Fribourg.
Parmi les personnages clés, nous tenons à mentionner le nom de Raoul
Ancel, proche d’Albert de Mun, de Louis Milcent, fondateur des syndicats
agricoles chrétiens, ami de la Tour du Pin ; Félix de Roquefeuil, vice-président
de l’Oeuvre ; le comte de Ségur-Lamoignon, rédacteur en chef de l'Association
Catholique, organe de l'Oeuvre ; Henri Lorin, anthropologue et partisan fervent
de la démocratie chrétienne. Vincent de Marolles, le R.P. Georges de Pascal,
Joseph Depoin étaient, eux aussi, collaborateurs de la revue, tandis que le
comte Charles de Nicolay était le représentant des promoteurs des pélerinages
ouvriers. Ferdinand Levé était un journaliste et dirigeait une maison d’édition,
ce qui justifie sa présence dans cet illustre groupe. Mentionnons encore le nom
de Ferdinand Hervé-Bazin, auteur de romans de tendance catholique sociale.
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