OCR Output

MARIE-CLAUDE GILL-LACROIX

for Le Journal de Québec in 1970, stated that the province’s francophones
were plunged in a context which made them an “Indigenous [emphasis mine]
majority stuck at the bottom of the socio-economic ladder.”® The PQ’s choice
to implicitly and explicitly present French-speakers as indigenous to Québec
is both confusing and intriguing. At best, it demonstrates a lack of historical
acuity from Lévesque and his party. At worst, it points to a political strategy
dependent on the disregarding one primordial fact: Québec’s territory did not
originally belong to French-speakers (acknowledging this fact would naturally
mean diminishing aspirations of Québécois sovereignty from Canada).

The PQ became Québec’s governing party in 1976.°, While addressing a
crowd of supporters following his party’s election, René Lévesque emphasized
his hope to give Québécois “the country of Québec” through a democratic
referendum.® Nicholas Toupin’s “Politique identitaire de René Lévesque: portrait
d’un paradoxe” makes clear that Lévesque’s aspirations to achieve a sovereign
Québec led him to soften his rhetoric following his party’s election. Lévesque
began to forgo representations of English-on-French colonization and instead
emphasized Québécois’ distinct identity within Canada.® In 1977, for instance,
Lévesque told the Economic Club of New York that Québécois have “a collective
will to live together and maintain a national identity.”” This “collective will”
stood in stark contrast to Lévesque’s previous colonial obsessions which pinned
French-speakers against English-speakers. In fact, this new “collective will”

6% Original text: “Urbanisés, nantis pour la plupart d’un gagne-pain de prolétaires à col bleu ou

blanc, plongés dans un contexte de majorité indigène au bas de l'échelle socio-économique,
atomisés sur tous les plans, nous sommes menacés de perdre jusqu’au souvenir de ce
minimum vital de cohésion qui est l’âme d’un peuple.” Extracted from: Toupin, La politique
identitaire, 106.

Determining exactly why the PQ presented French-speakers as indigenous to Québec falls
outside of this paper’s limited scope. However, considering the PQ’s political ascension
during the mid-1970s, it could be argued that it was in fact a political strategy — a winning
one at that.

Foot-Latouche, René Lévesque.

Original portion of speech related to a democratic referendum: “Je voudrais dire aussi que
je pense gue mes collégues ici comme moi on est conscient du poids énorme aussi gue la
confiance des Québécois vient de placer sur nos épaules. II ny a personne qui n’est pas
conscient du fait qu’il n’y a pas un homme, pas un groupe, qui peut porter ça sans jamais
faire d'erreurs. Tout ce que je peux vous promettre [...] du fond du coeur c’est qu’on va vous
le porter ce poids-là avec tout l'énergie, toute l'honnêteté, puis avec tout l'enthousiasme
qu’on va pouvoir y mettre. On va le faire [...] en tenant de notre mieux tous et chacun
des engagements que nous avons pris [...] et on n’en oubliera pas un seul. Et je répète en
particulier cet engagement central [...] on espére en amitié avec nos concitoyens du Canada
arriver à nous donner le pays qu'est le Québec. Ce pays du Québec viendra uniquement
quand une société adulte, confiante en elle-même, l'aura approuvé par une majorité claire et
démocratique dans un référendum” (see 7:10-10:15 in René Lévesque, Le 15 novembre 1976,
le Parti québécois remporte les élections provinciales du Québec, ArchivesRC (23 March
2020), https://youtu.be/zzLLnVbF204 [accessed 8 April 2020]).

See upcoming footnotes.

70 Lévesque, Québec, 283-284.

66

67

68

69

+ 198 +