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LE TEMPS COMME FORME DE LA CONTEMPLATION - PERSPECTIVES PHENOMENOLOGIQUES achevée, son unité n’est point manifeste, elle est a4 venir. C’est I’ « objectivation immanente » (ou re-présentation) du flux rétentionnel (ou d’une partie de ce flux) qui constituera finalement ledit objet comme unité perceptive autonome. La mémoire: synthése passive et constitution d’un « milieu » « Le temps n’apparait jamais détaché des objets-événements temporels. Ces derniers sont ce sur quoi portent les actes de conscience. A la différence du psychologue ou du spécialiste des neurosciences, pour le phénoménologue le contenu de l’objet est moins important que la manière dont il apparaît”. » Nous avons déjà beaucoup discuté des modes de présentation des objetsévénements-temporels, mais nous devons approfondir encore notre analyse et l’article de Francisco Varela, intitulé «Le présent spécieux » nous fournit de précieux outils pour effectuer cette tâche. Varela, s'appuyant explicitement sur les acquis de la phénoménologie husserlienne, souligne que «[...] ce qui caractérise les objets temporels est leur double aspect de durée et d'unité. La durée est corrélative de la direction intentionnelle: je suis en train de passer devant cette maison, cet oiseau a volé d’ici a la. Il s’agit de durées actuelles, renvoyant à l’objet, qui est localisé dans le temps. Lunité est corrélative de l’individualité des objets-événements en question, dans la mesure où ils se détachent comme des touts distincts de l’arrière-plan des autres événements. Un objet-événement-temporel est donc un acte complet qui couvre un certain intervalle de temps T. Cependant, l'acte entier est un processus continu, dans le décours duquel les moments présents sont articulés, non sous la forme d’une unité finie, mais au sein d’une succession’. » Une expression de Varela attire tout particulièrement notre attention: « l'arrière-plan des autres événements ». De quel «arrière-plan» s'agit-il exactement ? Comment et pourquoi le fond sur lequel se manifestent les objetsévénements-temporels ne s’'évanouit-il pas au moment même où nous distinguons dans leurs singularités respectives les objets-événements-temporels en question ? Nous nous sommes intéressés jusqu'ici principalement aux modalités d'apparition de l’objet-événement-temporel considéré isolément, il est temps de se pencher °3 Francisco Varela, « Le présent spécieux : une neurophénoménologie de la conscience du temps ». In Naturaliser la Phénoménologie, Essais sur la phénoménologie contemporaine et les sciences cognitives. Paris, CNRS Editions, 2002, p. 346. 4 Ibidem, p. 346. s 129 "