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ESTHETIQUE DE LA CONTEMPLATION DU PAYSAGE ET DES FIGURES DE L'INFINI Le Tresor de la langue française! donne ceci: «contemplation, subst. fém. Regard ou considération assidue qui met en œuvre les sens (visuel, auditif) ou l'intelligence et concerne un objet souvent digne d’admiration. (Être absorbé dans/par la contemplation d’un être, d’une chose). A. portant sur une personne ou un objet matériel, phénomène physique. B. Portant sur des sujets intellectuels ou religieux. » En ce qui concerne l'infini, on peut lire ceci: « l'infini, subst. philo: l'être infini, Dieu.» Les deux infinis selon Pascal - de grandeur et de petitesse et l’homme suspendu entre les deux abîmes sont également mentionnés parmi les exemples. Un peu plus loin, le dictionnaire y ajoute: « ce qui semble illimité, sans bornes, a) dans l’espace, le ciel, la mer, la ligne d’horizon, b) dans le temps — une éternité. » Le Grand Robert propose ceci pour contemplation: «action de s’absorber dans l'observation attentive (de quelqu’un ou de quelque chose). La contemplation du ciel, de la mer. Rester en contemplation devant une œuvre d'art.» Le même dictionnaire propose ceci pour l'infini“: «1. philos. L’être infini en tous ses attributs. Ce qui est infini par l’un de ses aspects (grandeur, distance). » Pascal s'y trouve également mentionné. Le dictionnaire le Nouveau Petit Robert donne ceci: «contempler considérer attentivement, s’absorber dans l'observation de quelque chose. » Contempler un monument, un spectacle, puis, plus loin il est noté: « Regarder avec admiration. Contempler le paysage, etc.» Pour l'infini: «1. L’être infini, en tous ses attributs. 2. Ce qui est infini par Yun de ses aspects. 3. Ce qui semble infini, en raison de sa grandeur, de son intensité ou de son indétermination — immensité. Linfini des cieux, de l’océan, du temps. » Sans avoir la prétention de passer en revue toutes les définitions proposées, nous pouvons donc résumer que l’action de contempler, plus précisément l'attitude de rester en contemplation devant un paysage est presque toujours avancée, en même temps que la profonde application de l'esprit à un objet intellectuel, tout en renvoyant à la connaissance d’un être suprême, en l'occurrence à celle de Dieu, connaissance acquise par la méditation. Notons également que dans les dictionnaires consultés, les citations prises dans les textes littéraires sont très variées, allant de Rousseau et de ses Réveries du promeneur solitaire jusqu’à Paul Valéry, en passant par Balzac et de nombreux 1 Le trésor de la langue française. 1978, tome VI, p. 30. V. le tome X du même dictionnaire, éd. 1983. 3 Le Grand Robert. 2001, p. 540. * Le grand Robert. 2001, tome 4, p. 136-137. 5 Le nouveau petit Robert. 2000, p. 510. 2 + 105 +