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lifie de corvina perdue)”, mais la description de ce manuscrit ne correspond point
ace quils ont pu voir en Valachie. Si l’on consulte l’ouvrage de Lorenz Möller
(Mvllervs, +1598), cité par Janichen — dont plusieurs affirmations historiques se
sont déjä avérées fausses —, l’on ne comprendra pas pourquoi Jänichen a considéré
le manuscrit Cicéron comme corvina (pouvait-il avoir d’autres sources que nous
ignorons ?):
« Wir haben auch einen Wohlinischen Edelmann mit uns gehabt Woinousky ge¬
nannt.... Derselb hatte auss der Bibliotheca inn der Walachey als der Despot vom
Hernn Laszky eingesetzet und der Türkische Gubernator der Alexander geschlagen
worden herzliche schöne monumenta scripta bekommen. Darunter auch die lib¬
ri Ciceronis de Republica ad Atticum, mit güldenen Buchstaben auff Pergament

geschrieben waren in einem umbschlage mit einem unbekanten Sigel verpitzschieret

gewesen wie man noch sehen kondtt. »30

C’est en 1731 que Jänichen publia son anthologie historique (Meletemata). Matyas
Bél à été les premier érudit en Hongrie à avoir remarqué cette publication. Le 26
novembre 1730, il a demandé à Sämuel Dobai Székely (1704-1779) de préparer à
Thorn une copie fidéle et exacte du texte de Naldi.*? La copie de Dobai Székely fut
complétée début 1731.% Il a gardé le souvenir de ce travail sérieux jusqu’à la fin de
sa vie, puisque il le mentionne dans une lettre adressée à Jézsef Koller (1745-1832)
le 25 juin 1769, presque 40 ans plus tard. Enfin, c'est en 1737 gue Mátyás Bél a
édité, en forme révisée, le texte de Naldi, avec une introduction historique.** Les
lettres qu’il a échangées avec des collaborateurs lors du processus de préparation
attestent que Bél a demandé une aide amicale afin d’établir le texte définitif et de
Pinterpréter correctement. Puis il s’informe auprés de la chancellerie curiale au
sujet de la révision du texte en question.** Le bureau en question ne veut rien en¬
tendre, affirmant qu’ils avaient perdu le texte en question (attitude peu étonnante
de sa part).*° Janos Reviczky (1702-1778), quant a lui, n’a pas manqué de revoir le
manuscrit, il a même proposé des corrections, sans dissimuler sa conviction selon
laquelle le texte est difficile à comprendre. Bél comptait vraiment sur Reviczky : il
lui a montré son adresse aux lecteurs et son introduction avant d'envoyer le texte
à l'imprimerie.”

2% CsaProDt 1973, Nr. 187.

30 MörLer 1595, 78. Hieronymus Easki (1496-1541), diplomate de Ferdinand I*.

3 SZELESTEI NAGY—-GRÜLL, kiad., Bél Mátyás levelezése, 1993, 218.

32 Accessible aujourd"hui a Esztergom, Főszékesegyházi Könyvtár, collectio Batthyány, Hist. IV. b.
3 HEncz, kiad., Dobai Székely és Koller levelezés, 2016, 27.

34 BÉL, Notitia, III, 1737, 589—6 42.

35 SZELESTEI Nacy-GrÜLL, kiad., Be/ Mátyás levelezése, 1993, 387.

6 1736. oktober 12. SzELEsTEI Nacy—Griut, kiad., Bel Matyas levelezése, 1993, 390.

37 1737. március 17. SZELESTEI NAGY-GRÜLL, kiad., Bél Mátyás levelezése, 1993, 403—404.

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