OCR
DE LA BONNE MONNAIE plus des manuscrits découverts dans le dossier de la rédaction de l’encyclique” est insoutenable. L'ouvrage Le plus récent sur le sujet est la thèse de Normand J. Paulhus : The theological and political Ideals of the Fribourg Union. Boston, Boston College-Andover Newton Theological Seminary, 1983. (inédit, en microfiche). Ce travail n’est pas sans intérêt du point de vue de notre sujet. Mais Paulhus avait l'oeil d'un théologien dont l'oeuvre ne s'occupe que des définitions théologiques des termes politiques et sociaux. Paulhus souligne que c'était la théologie néothomiste de l’époque qui a marqué tous les concepts de l’Union. Par conséquent, il ne s'intéresse qu'aux problèmes théoriques de la théologie morale, tels que le bien commun et le bien de l'individu, l’origine et nature de la communauté politique, la distinction entre justice sociale et la charité ou l’idée corporative. Les questions pratiques (par exemple l'attitude de l’Union face au collectivisme socialiste, communiste ou à l'Etat type bismarckien) ne l’interessent pas, comme celle du développement théorique de l’idée corporative. Par ailleurs, il ne connait pas tous les documents. La question fascinante de l’identification des auteurs des thèses de l’Union de Fribourg, théoriciens du corporatisme moderne, restait ouverte jusqu’à la publication du travail de Robert Talmy qui, dans son Aux sources du catholicisme social. L'école de La Tour du Pin (Paris, Desclée & Ci° 1964. Bibl. de la Theol. ser. IV. Hist. de la Th. vol. 3.), fait des remarques très importantes concernant les définitions des notions économiques ou juridiques utilisées par de La Tour du Pin et ses disciples dans la Section des Etudes de l’Oeuvre des Cercles catholiques d’ouvriers. Son livre porte sur les theses de La Tour du Pin sur les rapports entre la théologie et l'économie, mais ne s’occupe ni de la question des idées politiques de La Tour du Pin ni de son rôle joué aux réunions de l’Union. La mérite de ce livre est d’être le premier à constater l'influence de La Tour du Pin sur l’'Oeuvre des Cercles. Ses hypothèses ont été confirmées par l’oeuvre historique de Philippe Levillain : Albert de Mun. Catholicisme français et catholicisme romain du Syllabus au ralliement. (Bibliothèque des Ecoles françaises d'Athènes et de Rome, Fasc. 247. Rome, 1983). Cet ouvrage, traitant la vie d'Albert de Mun, fait des références importantes à l’Union de Fribourg. Ce sont surtout Les chapitres II—VI du IIT° livre qui nous intéressent, car bien que les idées de Mun ne jouent pas un rôle décisif, son action politique et son influence sur l’'Oeuvre des Cercles sont aussi d'importance. Le livre de Charles Molette : Albert de Mun, 1872-1890, Exigence doctrinale et préoccupation sociale chez un laïc catholique. (Beauchesne, 1970) est plus analytique, par conséquent intéressant de notre point de vue. De plus, Molette a publié des documents inédits de l’Union de Fribourg, complétant ainsi notre liste. Nous nous référerons au livre de Jean-Marie Mayeur : Catholicisme social et démocratie chrétienne. Principes romaines, expériences françaises. (Cerf, 1986) comme le meilleur exemple du cadre historique. « 40 ¢