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CANADIAN LANDSCAPES/ PAYSAGES CANADIENS écocritique puisqu’il ne s’agit plus que du seul rapport de l’homme à son espace (naturel ou social), mais de l’arrivé de l’environnement, la nature comme force perturbateur dans l’ordre social pour nous rappeler nos origines «naturelles ». Stéphanie Posthumus dans une conférence présentée en 2005, intitulée Pour une écocritique québécoise explique que [’écocritique intègre les prémisses du nature writing sans pour autant s'interroger sur ce qu’une telle intégration puisse représenter sur le plan méthodologique. D'une part, elle affirme que l'être humain, en tant qu'être social, est fondamentalement et nécessairement aliéné de la nature. D'autre part, elle embrasse le modèle écologique du monde qui montre que l’être humain est nécessairement intégré à l’environnement. Si cette contradiction ne pose pas de problème à l’écocritique, c'est que l'opposition entre l'être humain et la nature sert avant tout de principe méthodologique. Pour promouvoir le rétablissement du rapport entre l’être humain et la nature, il faut d’abord supposer l'existence d’une opposition originale (6). Seul problème est que l’écocritique est encore dans son enfance et ne peut réellement offrir d'autre qu'une approche idéologique sans méthodologie élaborée (Vignola 11). En tant qu’« approche thématique » qui emprunte ses outils et ses modèles à d’autres disciplines, elle n’est tout de même pas dépourvue de potentiel pour un jour devenir un vrai outil d'analyse critique. Si la géocritique nous incite à réintroduire les espaces réels dans nos discours sur la littérature (Westphal), et que la géopoétique nous invite à penser le rapport entre l’homme et la Terre, son environnement, et à examiner la culture par rapport à la nature (White), la géophilosophie, elle, nous introduit la pensée nomade qui se définit par rapport à l’espace parcouru et non pas par les structures préexistantes. On se demande alors si l'écocritique s’inscrira encore dans la pensée du «tournant spatial» en modifiant l'approche de la géopoétique pour étudier le rapport entre l’homme, la nature et ses espaces, ou si elle ne fera pas plutôt partie du soi-disant «tournant non-humain» qui «s'engage à décentraliser l’homme» pour se tourner vers le non-humain: «les animaux, les corps, les systèmes organiques et géophysiques, la matérialité ou les technologies » (Grusin vii, nous trad.). Elle peut en effet, dépendamment du point de vue, faire partie de l’un ou de l’autre selon l’orientation adoptée: «l’une, anthropocentrique, priorise l'humain, l’autre, biocentrique, privilégie les écosystèmes» (Paré 455). Dans notre article nous privilégierons une approche décentralisée de l'écocritique, ni complètement anthropocentrique ni purement biocentrique, mais une qui s'apprête à comprendre l’homme en tant qu’element de la nature et la nature comme environnement de l’homme. Le déclencheur, non pas de l’action, mais des réflexions du narrateur, l’arrivée des loups bouleverse le village qui se sent menacé. Les loups sont les + 74 ¢