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IAcoPo COosTA II faut préciser gue le raptus est un phénoméne gui concerne principalement Vintellect et secondairement la faculté appétitive rationnelle (ou volonté). Cette derniére ne peut pas étre enlevée puisgue, par définition, elle ne peut subir aucune contrainte : si la volonté se porte sur un objet, elle le fait librement : violence et liberté s’excluent mutuellement. La violence étant subie, elle est involontaire: affirmer que la volonté est violentée équivaudrait à affirmer que la volonté agit de manière involontaire. La volonté peut cependant participer du plaisir que le raptus produit, ce que signifie, dans le texte de Paul, le mot paradisum". considerare oportet : primo quidem, quid sit homini secundum naturam ; secundo, quid divina virtute sit in homine fiendum supra naturam. Ex hoc autem quod anima corpori unitur tanquam naturalis forma ipsius, convenit animae naturalis habitudo ad hoc quod per conversionem ad phantasmata intelligat. Quod ab ea non aufertur divina virtute in raptu: quia non mutatur status eius [...]. Manente autem hoc statu, aufertur ab anima actualis conversio ad phantasmata et sensibilia, ne impediatur eius elevatio in id quod excedit omnia phantasmata [...]. Et ideo in raptu non fuit necessarium quod anima sic separaretur a corpore ut ei non uniretur quasi forma, fuit autem necessarium intellectum eius abstrahi a phantasmatibus et sensibilium perceptione »). Thomas de Aquino, Summa theologiae, II Il, 175, 5, ad 3m (Edition Léonine t. 10, p. 407; tr. fr. citée) : «Les puissances de l’âme végétative n’agissent pas en vertu d’une attention de l’âme comme les puissances sensitives, mais par manière d’instinct naturel. Ainsi le ravissement ne requiert-il pas que l’on soit abstrait de ces puissances végétatives comme des puissances sensitives ; si en effet celles-ci continuaient d’agir, l’attention de lame par rapport a la connaissance intellectuelle en serait amoindrie » (« [...] vires animae vegetabilis non operantur ex intentione animae, sicut vires sensitivae, sed per modum naturae. Et ideo non requiritur ad raptum abstractio ab eis, sicut a potentiis sensitivis, per quarum operationes minueretur intentio animae circa intellectivam cognitionem »). 4 "Thomas de Aquino, Summa theologiae, I II, 175, 2, responsio (Edition Léonine t. 10, p. 403; tr. fr. citée, modifiée par nous-mémes) : « Nous pouvons entendre le ravissement de deux maniéres. 1° Par rapport à son objet: ainsi, à proprement parler, le ravissement ne peut pas concerner la puissance appétitive, mais seulement la puissance cognitive. On a vu, en effet, que le ravissement se fait en dehors de l’inclination naturelle de celui qui est ravi. Or le mouvement de la puissance appétitive est une inclination vers le bien désirable. Par suite, à proprement parler, l’homme qui désire un bien n’est pas ravi, mais se meut par lui-même. — 2° Par rapport à sa cause: sous cet aspect, le ravissement peut aV. sa cause dans la puissance appétitive. En effet, si le désir s'attache fortement à quelque chose, il peut arriver que, par la violence de cet amour, l’homme devienne étranger à tout le reste. Le ravissement a aussi un effet dans la puissance appétitive : on éprouve du plaisir dans l’objet du ravissement. Voilà pourquoi l’Apôtre dit qu'il a été ravi, non seulement au troisième ciel, qui appartient à la contemplation intellectuelle, mais au paradis qui relève de l’affectus » (« de raptu dupliciter loqui possumus. Uno modo, quantum ad id in quod aliquis rapitur. Et sic, proprie loquendo, raptus non potest pertinere ad vim appetitivam, sed solum ad cognoscitivam. Dictum est enim quod raptus est praeter propriam inclinationem eius quod rapitur. Ipse autem motus appetitivae virtutis est quaedam inclinatio in bonum appetibile. Unde, proprie loquendo, ex hoc quod homo appetit aliquid, non rapitur, sed per se movetur. Alio modo potest considerari raptus quantum ad suam causam. Et sic potest habere causam ex parte appetitivae virtutis. Ex hoc enim ipso quod appetitus ad aliquid vehementer afficitur, potest contingere quod ex violentia affectus homo ab omnibus aliis alienetur. Habet etiam effectum in appetitiva virtute: cum scilicet aliquis delectatur in his ad quae rapitur. Unde et Apostolus dixit + 48 +