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religieuses gui souhaitaient se séparer de leurs biens vers de nouveaux acteurs du monde du vin. Ceux-ci sont à peu près les mémes qu’en Bordelais puisqu ils gravitent autour du Parlement : parlementaires, membres de la basoche, officiers ou simples bourgeois qui cherchaient à placer les profits de leur réussite sociale. « Enrichis par leurs fonctions, les membres de cette noblesse de robe investissent dans la grande propriété viticole par le rachat ou l’acensement perpétuel de seigneuries et de clos“ ». Ils en donnent plusieurs exemples prestigieux. L'abbaye de Saint-Vivant se défait de son clos des Cinq Journaux qui devait devenir La Romanée en faveur d’un certain C.Cousin, sergent à Dijon . Autre exemple célèbre, les moines de Cîteaux vendent leur clos de Pommard à un parlementaire de Dijon dans les années 1550 et leur Clos de la Perriére au président Bouhier de Savigny en 1622. Les auteurs ont remarqué que les biens qui étaient vendus, étaient en trés mauvais état ce qui aurait signifié de lourds investissements. La chronologie est ici trés claire et l’on ne peut pas ne pas y voir les conséquences des guerres de religion .A Dijon comme a Bordeaux, c'est la ville qui impulse et commande le mouvement. A Dijon, de nombreux hétels urbains étaient dotés de pressoirs, 4 Bordeaux, les vins étaient stockés dans les chais des Chartrons. La chronologie est donc parallele mais le processus est sensiblement different car ce sont des grosses unités qui se vendent en Bourgogne, la oü les magistrats bordelais remembraient les terres. Les auteurs notent que « quand ils sont vendus, ces nouveaux vins produits sont d’emblée beaucoup plus chers que les vins du simple cru de la ville. [...] Depuis les villes naissent ainsi de veritables entreprises de communication, qui profitent du developpement de l’imprimé et du goût de la lecture, afin d’assurer le développement d’une production.de luxe destinée à une clientèle distante mais aisée et cultivée? » En ville, un milieu de courtiers, de marchands, de négociants écoule la production vers Paris où elle est connue par les nouveaux moyens de communication puis vers l'étranger. Dans toutes les grandes villes, les Affiches qui sont des journaux d'annonces construisent le bon goût. De la même manière, le premier président Arnaud de Pontac avait fait connaître son cru des Graves sur le marché londonien en ouvrant une taverne au nom de Haut-Brion. L'objectif est de montrer que les terroirs se construisent sous l'influence des villes et que l’on assiste « à une mise en valeur de la qualité des vins depuis la ville et pour la ville" ». Le XVII: siècle marqua bien une rupture dans la construction des identités viticoles sous l’influence des villes qui dynamisaient le processus. Nous avons cherché à montrer à la fois la continuité et la grande complémentarité des recherches particulièrement bordelaises en matière viticole. Il était indispensable de comprendre les spécificités de la robe et du négoce bordelais après les premiers résultats sur le vignoble car l’un ne va pas sans l’autre. Il nous appartiendra maintenant de voir # Ibid, p 152. 47 Ibid, p.161. “8 Ibid,p. 156. 118