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Keler a dédié ce petit ouvrage 4 son géniteur, Sigmund Keler, juge tabulaire du comitat de Saros (Tabulae Regiae Judiciariae Assessor, Gerichtstafelbeisitzer), donc un personnage important de l’élite intellectuelle laique. Paulus Keler entame son mémoire avec les mots suivants : « Felicisimum uvis gignendis solum uberrimumque Ungaria est, nec magna solum copia vinum produit, sed et tanta praestantia, ut inter optima bonum omnino a peritis potuum egregiorum existinatimatoribus statuatur. » Son affirmation - selon laquelle le pays n’abonde pas seulement en vignes et vins d'excellente qualité, mais dispose aussi d’autres biens — est étayée par toute une liste d'auteurs et d'ouvrages. Il commence par évoquer Sigismundus Herbenstein (1486-1566) pour continuer avec Istvan Szamoskézy (Zamosius) 1570-1612), David Fréhlich (1595-1648) et Johannes Amos Comenius (Komensky, 1592-1670). Il fait également allusion a l’échange épistolaire entre Jacobus Tollius (1633-1696) et Heinrich Christian von Hennin (1658-1703). On nest pas loin de la fameuse sentence prononcée par Ludovico Ricchieri (Caelius Rhodiginus, 1469-1525) et transmise a la postérité par un historien-pasteur luthérien, Jânos Tomka-Szäszky (1694-1762), une sentence qui allait influencer le sentiment d'appartenance nationale de plusieurs générations de Hongrois : « Extra Hungariam non est vita, si est vita, non est ita. » 7 Tomxa-SzAszxy 1748, 494. 37