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Eclair&s, qui cherchent, au nom de l’innovation, ä am&liorer un dispositif. On remarquera d’ailleurs que les expérimentations sont menées par des édiles locaux a l'instar du Docteur Beaumes. Ici, Jules Guillot se contredit un peu au regard de l'extrait précédent. On soulignera par ailleurs importance des médecins en milieu rural qui, au-delà de leur métier, observent, se passionnent, écrivent de nombreux traités sur des thématiques souvent différentes, c’est le cas de Jules Guyot“ qui sillonne 67 départements viticoles français de 1861 à 1867, pour nous en donner, dans un livre réédité plusieurs fois, preuve de l’intérêt du lecteur, des appréciations précises. Le comte Alexandre-Pierre Odart de Rilly (1778-1866), qui publie une ampélographie et un rapport sur la Hongrie. Ses appréciations sur le vignoble de Hongrie apportent un éclairage intéressant sur le vin de Tokay. Il faut dire que ces expérimentations ne sont pas neuves, elles s'inscrivent dans ce besoin d'innovation scientifique du XVIII siècle, accéléré sous la Restauration et surtout la Monarchie de Juillet avec le développement de sociétés d'agriculture et d'horticulture et la publication de nombreuses ampélographies**. On peut citer à ce titre, les écrits du comte Pierre-Alexandre Odart de Rilly. Appartenant 4 une famille de la noblesse du Poitou, spécialiste d’ampélographie, il mène sur sa propriété de La Dorée à Esvres en Touraine, toute une série d’expérimentations agricoles. Il y cultive également la vigne pour améliorer les cépages. Reconnu comme un spécialiste des questions viticoles, le roi Louis-Philippe l'envoie en 1839, en #° Jbid., notice biographique, P. I-V. 34 Marguerite Figeac-Monthus, « De la pratique 4 la théorie, de la théorie à la pratique : les traités de viticulture comme moyens de transmission des savoirs » in Marguerite Figeac-Monthus , Marie-Anne Chateaureynaud , Céline Piot , Pauli Davila et Luis M. Naya, Vigne, vin et éducation du XVIIIe siècle à nos jours, La Créche, La Geste éditions, 2022, p. 80-95. 23