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Pour Papinien, agir éthiguement équivaut à agir moralement. Par conséquent, son affirmation n’est pas complètement absurde. Il est évident que l’on est capable d’agir immoralement. Cependant, si la direction de nos choix éthiques est globalement conforme aux normes morales (ce qui signifie que nous sommes de bonnes personnes ; notre caractère est bon), nous sommes moins susceptibles de commettre des actes immoraux ou illégaux. Dans ce cas, les valeurs listées par Papinien peuvent également être contradictoires. Par exemple, le sens du devoir du fils envers son père le pousse à faire ce que le testament dit. C’est une dimension éthique intime. D'autre part, il doit également respecter les lois de ses ancêtres. C’est une perspective morale communautaire. La décision clarifie la hiérarchie : dans l’intérêt du bon caractère, sur la base d’exigences éthiques concernant sa culture et son développement, ’obéissance à la loi est une valeur morale plus importante que l’accomplissement de la volonté de son père (ici immorale). De plus, la présomption de la noblesse éthique de l’individu — la croyance que l’on n’est pas capable d’agir de manière contraire à l’éthique — devrait également s’appliquer à son père. On ne peut pas penser que son père souhaitait qu'un acte illégal soit commis. En conséquence, d’un point de vue éthique, il y a deux raisons à l’impossibilité de la condition stipulée dans le testament : si le testateur était un homme éthique, il ne pouvait pas (avoir) stipuler(é) une condition illégale, et si héritier est un homme éthique, il ne pourrait pas satisfaire cette condition. 2. Le modèle économique Au cours de la présente discussion, les écoles traditionnelles d'économie néoclassique et comportementale ont déjà été évoquées à quelques reprises. Examinons de plus près quels modèles d’humanité ces écoles ont créés, quelles 31
