Ces principes avaient spécialement pour objet de fixer
— les droits et obligations du travail ;
— les droits et obligations de la propriété ;
— l’organisation sociale elle-même.
A mesure que l'influence de l’Église a diminué, des doctrines nouvelles
ont été formulées, et les classes populaires privées peu à peu des garanties
et des institutions que l'esprit chrétien avait établies ont été soumises à une
oppression contre laquelle elles se révoltent partout aujourd’hui avec violence.
L'oeuvre des divers groupes catholiques préoccupés des études sociales,
consisterait d’abord à rechercher quels sont ces principes que l’Église avait
appliqués en ce qui concerne le travail, la propriété et l’organisation sociale.
Puis d'examiner avec soin :
1. Pourquoi ces principes ne sont plus appliqués.
2. Quelles sont les conséquences de leur abandon, dans chaque pays.
3. S'il est nécessaire et possible d'appliquer ces principes dans les conditions
actuelles des sociétés modernes.
4. Dans le cas où la nécessité et la possibilité de les appliquer seraient
démontrées, quels en seraient les moyens.
Déjà ce plan a reçu un commencement d'exécution. En effet, les groupes
constitués en Allemagne, à Rome et en France ont produit des travaux sur
ces questions.!* Leur premier soin va donc être de se communiquer les
conclusions auxquelles ils sont arrivés, de les centraliser entre les mains de
S. G. Mgr Mermillod et de les soumettre, sous son bienveillant patronage, à
l'autorité du Siège pontifical.
Mais en présence de la difficulté qu'il y a, dans les conditions actuelles de
la concurrence internationale, à établir dans chaque nation une protection
efficace pour les classes ouvrières, notamment en ce qui concerne les excès
de durée du travail, l'emploi abusif des femmes et des enfants dans les mines
et manufactures, la violation du repos dominical, il a été convenu que les
différents groupes étudieraient immédiatement les deux questions suivantes :
1. Si le remède ne serait pas dans une sorte d'entente commune sous forme
de convention, analogue à celle qui existe déjà pour les lois de la guerre ;
2. Quel moyen les catholiques auraient d’en provoquer la réalisation.
DISPOSITIONS D'ORDRE
Mgr Mermillod, ayant daigné approuver cet accord dans ses grandes lignes,
en accepte dès maintenant la direction et a chargé de la correspondance à
entretenir en conséquence le marquis de La Tour du Pin sur la proposition du
prince de Loewenstein, comme étant celui des promoteurs qu’il a le plus de